mercredi 25 juin 2014

Willy Lambil & Raoul Cauvin - Les Tuniques bleues, Tome 57, Colorado Story

Ce n'est pas le meilleur volume de la série, mais j'ai passé un bon moment en compagnie de Blutch et Chesterfield et c'est le plus important!









Willy Lambin & Raoul Cauvin, Les Tuniques bleues, 57e tome, Colorado Story, Editions Dupuis, 2013, 46 pages

mardi 24 juin 2014

Huai Huong Nguyen - L'ombre douce

Intéressée par le quatrième de couverture, je pensais découvrir un roman plein de poésie sous fond de guerre d'Indochine.

De la poésie, il y en a: Mai, jeune vietnamienne, amoureuse de Yann, soldat breton venu se battre en Indochine, refuse un mariage arrangé et ... vous imaginez la suite. L'histoire a donc tout pour plaire et au final, elle n'est pas si inintéressante que cela, même si elle est plutôt banale.

Le fond de l'histoire est atroce: la guerre d'Indochine qu'il ne faut, je l'espère, plus présenter. La douceur se retrouve de temps à autre au fil du récit, mais je dois dire que je n'ai pas été transportée par le style, nulle part je n'y ai trouvé aucune envolée et pourtant il y avait matière, à mon avis. En fait, j'ai du mal à croire à l'histoire d'amour entre Mai et Yann. Je ne ressens aucune chaleur.

L'auteur écrit de façon monocorde. Elle écrit très très bien, je vous le concède; elle utilise toujours le bon mot au bon endroit et je n'ai rien à redire à ce niveau-là. Au contraire, cela change de ces romans écrits à la va-vite qui sont bien inégaux à beaucoup d'égards. Cependant, le rythme est lent, trop lent pour moi en tout cas, il est même presque mécanique par moments. Il n'y a pas vraiment de rebondissement. L'intrigue est cousue de fil blanc. Le final est rapide, vite fait, presque bâclé et c'est un autre reproche que je ferai à ce livre.

Le titre, lui, est magnifiquement bien choisi et j'aurais aimé que ce trop court roman étoffe un peu plus ce côté douceur car je suis sûre qu'il y avait matière à développer. 









Hoai Huong Nguyen, L'ombre douce, Editions Viviane Hamy, 2013, 156 pages

lundi 23 juin 2014

Christine Angot - Une semaine de vacances

Remarqué dans "Livres Hebdo", je me suis laissée tenter à cause du titre du livre. Bien mal m'en a pris!

Dès l'ouverture, quelle ne fut pas ma surprise de voir que les pages n'étaient qu'à moitié remplies tellement les marges sont grandes. Première déception. Le nombre de pages n'est que de 136. Deuxième déception. Mais au final, cela m'a arrangée que le livre soit si court.

Pour quelle raison?

Tout simplement parce que ce livre est non seulement mal écrit (pas de découpage en chapitre, une seule traite, pas une seule respiration), mais également et surtout le sujet du livre est l'inceste! Je n'ai pas tout de suite compris qu'il s'agissait d'une telle monstruosité. Le livre commence par le récit d'une fellation; cela pourrait être le début d'un très joli livre érotique, mais non, pas du tout!

Après avoir terminé (péniblement) l'histoire, qui finalement ne raconte rien d'autre que les assauts répétés d'un père sur sa fille, je me suis un peu intéressée à l'auteur qui, semble-t-il, aurait subi ce genre d'outrage. Mais il semble également que ledit auteur (désolée, j'ai un mal fou à mettre ce terme au féminin bien que je sois une femme) tire profit de ce qui lui est arrivé. Après tout, pourquoi pas, si cela peut lui permettre d'exorciser ses démons, mais ... la forme n'y est pas, vraiment pas! Ce n'est ni une histoire, ni une biographie, juste des mots apposés les uns à côté des autres, avec une ponctuation plus qu'approximative.

Bref, un livre à éviter ... je ne suis même pas sûre de le donner à une bibliothèque, c'est dire!





 


Christine Angot, Une semaine de vacances, Editions Flammarion, 136 pages, 2012

Tonvoisin - Dîner avec des cons

Oublié lors de la "longue" liste de commentaires de la semaine dernière, je m'empresse de réparer cet oubli.

Cet essai est divertissant, les situations sont un peu exagérées, mais l'auteur est fidèle à son style et ses réflexions m'ont fait penser à une anecdote qui m'est arrivée il y a quelques années.

Invitée à un mariage, je ne connaissais quasiment personne hormis les mariés (ouf!), les parents et la soeur de la mariée... Je trouve ma place pour le dîner et ... à ma droite se trouvent des collègues informaticiens et membres du même club de vtt que le marié (ils ne m'ont même pas saluée!) et à ma gauche se trouve une dame de la famille du marié qui me répond, alors que je tentais de faire connaissance "Je ne parle pas aux gens que je ne connais pas" ... je ne vous raconte pas l'ambiance tout au long du repas ... 

Bref, ce livre m'a rappelé ces souvenirs, pas si bons finalement ... mais n'empêche, j'ai souri de temps à autre et j'ai passé un bon moment en le lisant, même si ce n'est pas le livre du siècle...

Bon appétit :)

 





Tonvoisin, Dîner avec des cons, Editions 84, Collection J'ai Lu Essais, 192 pages, 2011

mercredi 18 juin 2014

A jour

Me voilà (enfin) à jour avec mes commentaires de livres ... Ma PAL n'a fait que s'agrandir et ... j'ai un choix monstrueux! 

Au hasard:

Anthony E. Zuiker - Level 26, tomes 1 et 2
Paolo Coelho - Adultère
Anonyme - Le livre sans nom
Amanda Sthers - Keith me
Jean Teulé - Fleur de tonnerre
Jennifer Weiner - Chaussure à son pied 
Jonathan Tropper - Le livre de Joe
Isabel Wolff - Misérable Miranda
Linwood Barclay - Mauvais garçons

Bonnes lectures à tous!

Sarah Cohen-Scali - Max

Si une de mes belles-sœurs ne m'avait pas parlé de ce livre, je ne suis pas sûre que je l'aurais lu. Passionnée d'histoire, mais plutôt "dérangée" par la période de la seconde guerre mondiale, la couverture du livre m'aurait rebutée. Et pourtant, j'aurais vraiment "raté quelque chose"

L'histoire de Max, cet enfant conçu d'après la méthode de l'association Lebensborn est né en 1936, le jour de l'anniversaire du Führer. Il est le premier bébé de ce programme: son destin est donc tout tracé!

Il est difficile pour moi de résumer ce livre tellement l'histoire est riche et dense. Les personnages se rencontrent, se déchirent, s'aiment, se trahissent. C'est un méli-mélo de la "vraie" vie, à ceci près que l'histoire se déroule en période d'avant-guerre et de guerre et qu'elle est racontée à travers les yeux de Max, cet enfant conçu de manière "forcée" par une bonne Allemande et un bon soldat. Je vous laisse apprécier le qualificatif "bon"...

Ce livre a été publié dans une série jeunesse et n'a peut-être pas rencontré un assez large public. Je pense qu'il serait utile à beaucoup d'adultes de lire cette histoire pour comprendre la monstruosité d'un tel programme. Le récit est clair, parfois un peu "cru", mais jamais vulgaire et surtout, il est écrit avec beaucoup de talent. Je tiens aussi à souligner le travail de recherche qu'a dû effectuer l'auteur pour pouvoir mentionner tous ces faits historiques avérés. 

L'émotion m'a souvent gagnée au fil de la lecture, preuve s'il en est de la puissance de l'histoire. Ce livre est à la fois dérangeant et captivant! et je le recommande à toutes les personnes qui désirent en savoir un peu plus sur cette partie de l'histoire de la seconde guerre mondiale.

Bonne lecture!

 





Sarah Cohen-Scali, Max, Editions Gallimard Jeunesse, Collection Scripto, 2012, 480 pages


mardi 17 juin 2014

Arnaud Friedmann - Le tennis est un sport romantique

Dans ce blog, je n'avais pas encore parlé de mon "autre" passion, le tennis ... Quoi de plus normal de lire ce livre au titre si évocateur.

Et bien le titre est bien plus drôle que le livre en lui-même. Pourtant, l'histoire avait tout pour plaire. Un jeune garçon est persuadé que son père est John McEnroe, le "Big Mac" qui a connu ses heures de gloire dans les années 80.

L'histoire est assez courte, tourne vite "court" en fait, sans allusion au terrain de tennis bien sûr. Heureusement, elle est plutôt bien écrite et les allusions tennistiques m'ont ramenée quelques années en arrière (en fait, une trentaine d'années!) quand j'ai commencé à m'intéresser au tennis justement.

Divertissant sans plus ... Jeu, set et match :)

 






Arnaud Friedmann, Le tennis est un sport romantique, Editions JC Lattès, 2013, 250 pages 


lundi 16 juin 2014

Jean Teulé - Le Magasin des Suicides

Que dire de la famille Tuvache? C'est une famille déjantée qui n'a qu'une envie: aider les gens à se suicider... Drôle de business, vous ne trouvez pas?

Tout dans cette famille tient de la morosité: les parents, Mishima et Lucrèce, et deux des enfants, Marylin et Vincent, sont des personnages noirs et sans aucune émotion. Seul Alan, le plus jeune des enfants, semble avoir une once d'humanité, et même plus que ça. 

Alan veut faire le bien, vous imaginez que les parents ne sont pas du tout d'accord, eux qui ont comme fond de commerce la dépression, le désespoir et si possible, le suicide! Même Marylin, après avoir rencontré Ernest, s'y met elle aussi... Quel désespoir pour les Tuvache, voir la gaïeté et les rires entrer dans leur maison, sacrilège!

Il paraît que ce livre est drôle et absurde. Absurde, je confirme, mais pas dans le bon sens du terme (genre Godot, vous voyez ce que je veux dire?). Drôle, je ne dois pas avoir lu la même histoire.

Je trouve que Jean Teulé, même s''il veut sans doute bien faire, en fait beaucoup trop! Tout est surfait, surdimensionné, ... Je n'ai pas du tout accroché, et comme Mangez-le si vous voulez, je n'avais qu'une hâte, c'était de terminer ce livre qui, heureusement, ne compte que 157 pages.

Bref, indigeste pour moi, même si le thème pouvait sembler sympathique.

Plus que 2 livres de Teulé dans ma PAL ... ouf, je tiens le "bon bout". En tout cas, aussi bonnes que puissent être les critiques à son égard et aussi sympathique que puisse être cet auteur, je me suis promis de ne plus jamais acheter de livre écrit de sa plume.








Jean Teulé, Le Magasin des Suicides, Editions Pocket, 2007, 157 pages

Arnaldur Indridason - La Cité des Jarres

Depuis quelques années, les polars nordiques ont envahi (dans le bon sens du terme) nos librairies et nos bibliothèques. J'ai eu l'occasion de lire quelques oeuvres d'auteurs norvégiens et suédois, mais c'est la première fois que je lis une histoire islandaise. Et je ne suis pas déçue.

Ce livre est le premier édité en France de cet auteur. Les personnages ne sont ni blancs ni noirs, mais varient entre le gris clair et le gris foncé et ce genre d'ambiguïté ou de "faiblesses" me plaît énormément.

De même, la victime n'est pas non plus une oie blanche.

L'histoire est a priori assez simple: un monsieur se fait assassiner dans son appartement et, a priori, sans aucune raison apparente. En parallèle, une amie de la fille du Commissaire Erlendur disparaît. le tout se déroule dans les faubourgs de Reykjavík.

Sombre, voire glauque à certains moments, ce roman l'est à souhait! Pourtant, les rebondissements étant assez nombreux, l'auteur nous tient en haleine jusqu'au dénouement. Un autre point à souligner est la difficulté de communication entre les protagonistes, que cela soit entre les collègues ou entre le commissaire et sa fille.

Ce roman traite également de la filiation et des risques de répertorier le génome humain dans une base de données afin d'utiliser ces données de n'importe quelle manière. 

En conclusion, on peut dire que ce roman est dérangeant, mais comme il est terriblement bien ficelé et bien écrit, j'ai adoré!










Arnaldur Indridason, La Cité des Jarres, Editions Métailié, 286 pages, 2005

Romain Puértolas - L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea

Très intriguée par le titre de ce livre, je me suis empressée de l'acheter.

Bien qu'assez amusée au début par les noms "à rallonge" du fakir et d'autres protagonistes, je dois avouer que, au fur et à mesure de la lecture, cela a fini par m'agacer. Mais ce n'est qu'un tout petit point négatif dans cette lecture.

Le fakir en question a quitté son Inde natale pour venir s'acheter un lit à clous chez Ikea en France. De mensonges en mensonges, de péripéties en péripéties, les unes les plus invraisemblables que les autres, notre fakir trouve l'amour en France ... après avoir été "embarqué" en Espagne et en Angleterre et surtout poursuivi par un taximan parisien qu'il avait arnaqué à son arrivée à l'aéroport!

Son périple est long, difficile et fastidieux.

Sous cette fable, j'y ai vu surtout une satyre et une critique de l'accueil réservé aux immigrés à nos frontières. Ce sujet est sensible, difficile et particulièrement d'actualité. L'auteur a choisi d'un parler sur un ton léger, tout en mettant l'accent sur l'absurdité de certaines situations.

Tout en se voulant facétieuse, cette histoire est bien plus profonde que son titre ne voudrait le laisser penser. Après avoir vu ce livre, vous ferez plus vos courses chez le géant suédois de la même façon :)







Romain Puértolas, L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, Editions Le Dilettante, 253 pages, 2013

dimanche 1 juin 2014

Thierry Colombié - Les héritiers du milieu, au coeur du grand banditisme de la Corse à Paris

Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux Editions de la Martinière pour m'avoir fait découvrir ce livre dans le cadre de Masse Critique.

J'ai eu du mal à "entrer" dans le livre tant les informations sont nombreuses et diverses. Au fil des pages, je me suis littéralement plongée dans cet essai que j'ai fini par lire "à toute vitesse" dans un TGV ... Extrêmement bien documenté, bien écrit, très précis, cet essai nous dépeint, textes de jurisprudence à l'appui, les complots, règlements de compte, machinations et autres braquages que la France et plus particulièrement la Corse a connus ces dernières années. de plus, et je trouve cela très courageux de la part de l'auteur, une corrélation est faite entre police et truands; où s'arrête la "frontière" entre les deux?

Très instructif (notamment concernant la guerre des polices), ce livre est audacieux. Il décrit également les guerres de clans, les intérêts financiers ou footballistiques impliqués dans les "trafics".

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, même si j'ai eu du mal au début. Les faits sont parfois difficiles à suivre en raison du grand nombre de protagonistes et de détails, mais il a sa place dans toute bonne bibliothèque!

Bonne lecture...

 






Thierry Colombié, Les héritiers du milieu, au coeur du grand banditisme de la Corse à Paris, Editions de la Martinière, 2013, 350 pages










Marc J. Hermant - Les dépeceurs de Spa

J'avais acheté plusieurs livres de cette collection dite "romans de gare". Celui-ci est le troisième que je lis et j'y ai trouvé un certain intérêt.

Certes l'intrigue n'est pas très fouillée, les personnages ne sont pas réellement aboutis, mais serait-ce possible en si peu de pages? Le titre est accrocheur, même si, au fil de la lecture, on finit par comprendre ce que à quoi le mot "dépeceurs" fait référence.

Malgré cela, l'histoire m'a plu. Quatre jours avant les célèbres Francopholies, un corps est découvert au pied du funiculaire permettant l'accès aux Thermes. Le commissaire Falkenbach est chargé de l'affaire.

Cette histoire parle de Spa, magnifique ville d'eau de Belgique, mais également de trafic de voitures de luxe et de cambriolages d'antiquités. Le tout est savamment mélangé dans un style simple, mais adapté au rythme des péripéties vécues par les protagonistes.

En résumé, c'est un livre sans prétention, qui se lit vite, sans être pour autant simpliste. J'ai beaucoup aimé!

Petite anecdote, j'ai lu ce livre à Nürbürg, en Allemagne, à quelques centaines de mètres du célèbre circuit automobile du Nürbürgring! Spa a, elle aussi, son circuit automobile à Francorchamps :)

Bonne lecture...







Marc J. Hermant, Les dépeceurs de Spa, Editions Luc Pire, Collection Kill and Read, 2011,143 pages

 

H.P. Lovecraft - La peur qui rôde

Les trois nouvelles reprises dans ce mini-livre sont extraites d'un recueil paru en 1961.

Ce sont trois histoires fantastiques qui me font penser à la Métamorphose de Kafka, mais écrites de moins belle manière.

N'étant pas une amatrice de fantastique, ces nouvelles ne m'ont ni touchée, ni vraiment intéressée. Cependant, pour les fans du genre, je suppose qu'elles sont un petit bijou car je dois reconnaître qu'elles sont bien écrites! Le style est sobre, ce qui contraste avec le contenu des histoires qui est, pour moi, abracadabrant.

Soit, un livre de la collection Folio 2€. Je n'ai pas vraiment été inspirée en en achetant autant ... 

 







H.P. Lovecraft, La peur qui rôde, Editions Gallimard, Collection Folio 2€, 2008, 113 pages


Pas toujours évident ...

d'écrire une critique quelques semaines, voire quelques mois après avoir lu un livre ... Vraiment pas facile! J'essaie de résorber le retard pris ces dernières semaines. J'aime commenter les livres dans l'ordre chronologique dans lequel je les ai lus, mais il m'est même impossible de me souvenir exactement de leur ordre de lecture ... 

Soit, je m'y mets ce soir, promis! :)

Bon dimanche et surtout bonnes lectures à tous...